Comme nous l’avons indiqué dans notre article présentant les différents régimes fiscaux possibles, le créateur d’entreprise a le choix entre deux régimes fiscaux en matière d’imposition des bénéfices : l’imposition directe des bénéfices en son nom (transparence fiscale) ou l’imposition des bénéfices à l’impôt sur les sociétés.
Éventuellement, le créateur d’entreprise qui exerce en nom propre pourra opter pour le régime micro-entreprise ou le statut auto-entrepreneur.
Le créateur d’entreprise n’a pas forcément la possibilité de pouvoir choisir librement son régime fiscal. Les options possibles dépendent du statut juridique retenu pour monter le projet d’entreprise.
Voici un tableau récapitulatif des régimes fiscaux possibles en fonction du statut juridique de l’entreprise :
Statut juridique | Régime fiscal |
Entreprise individuelle | IR obligatoirement |
EIRL | IR et option possible pour l’IS |
EURL | IR et option possible pour l’IS (sauf si associé personne morale) |
SARL | IS et option possible pour l’IR pendant 5 exercices (sans limitation si SARL familiale) |
SAS et SASU | IS et option possible pour l’IR pendant 5 exercices |
SNC | IS et option possible pour l’IR pendant 5 exercices |
SAS | IS et option possible pour l’IR pendant 5 exercices |
Le choix du régime fiscal dans le cadre d’une création d’entreprise nécessite d’établir un prévisionnel sérieusement et de comparer les deux schémas d’imposition.
L’opportunité d’opter pour une imposition directe à l’IR dépend notamment du taux marginal d’imposition du créateur d’entreprise et du bénéfice prévisionnel prévu. Il y a également un impact sur le calcul des cotisations sociales lorsque le créateur d’entreprise est affilié au régime des travailleurs indépendants.
Nous abordons la problématique IR ou IS en détail dans ce dossier : Choisir entre l’IR et l’IS
En parallèle, le point de vue d’un professionnel sur le choix de votre régime fiscal ne peut qu’être bénéfique dans votre démarche de création d’entreprise.
Le choix du régime fiscal peut avoir un impact sur le calcul des cotisations sociales lorsque le créateur d’entreprise est affilié au régime des travailleurs indépendants.
En effet :
Le créateur d’entreprise ne maîtrise donc pas forcément sa base de calcul des cotisations sociales en cas d’imposition des bénéfices à l’IR. Dans ce schéma, les rémunérations qu’il s’octroie éventuellement ne sont pas déductibles du bénéfice.
Le choix du régime fiscal a son importance au niveau du traitement des éventuels déficits générés par l’activité. Il arrive parfois qu’une nouvelle entreprise soit en perte le temps que son activité commence à décoller.
En cas d’imposition à l’impôt sur les sociétés, les déficits peuvent être reportés sans limitation de durée sur les bénéfices imposables ultérieurs.
En cas d’imposition à l’impôt sur le revenu, les déficits peuvent être imputés directement sur le revenu fiscal du créateur d’entreprise (sauf si ce dernier est associé passif), ce qui est intéressant fiscalement.
Le créateur d’entreprise en cours d’indemnisation par Pôle emploi a la faculté de bénéficier du maintien de ses allocations en fonction de ses nouveaux revenus.
Dans cette situation, le choix du régime fiscal influence directement ce dispositif car le maintien s’apprécie :
Le créateur d’entreprise doit cocher le régime fiscal choisi directement sur la déclaration de création d’entreprise, un cadre « options fiscales » est consacré au choix en matière d’imposition des bénéfices et de TVA.
Il s’agit donc :